La Tribune

Quatre choses à savoir sur le colis

13 novembre 2020

Le colis était déjà en plein essor avant la crise sanitaire, mais le confinement, en accélérant le commerce en ligne, lui fait prendre une place de plus en plus importante. Voici 4 choses à savoir autour de cet objet omniprésent dans la vie des Français.
  • Des volumes sans précédent

450 millions: c'est le nombre de colis que La Poste s'attend à prendre en charge sur l'ensemble de l'année 2020. Un volume inédit et en forte progression par rapport à l'année précédente (360 millions de colis).

Xavier Mallet, directeur général de Colissimo, a expliqué fin octobre que l'épidémie de Covid-19 avait fait franchir "trois années de croissance en une seule". Et 100 millions de colis pourraient transiter par les services de La Poste sur novembre/décembre, contre 80 millions l'année précédente, avec des pics à 4 millions par jour.

  • Pleins de vide?

DS Smith, une entreprise de fabrication d'emballage en carton ondulé, estimait en juin que 4,5 milliards de colis circulent à l'année en Europe. Toutefois ils emballent "en moyenne entre 45% et 50%"... de vide. "Les emballages choisis pour transporter des produits sont généralement standardisés et donc disproportionnés."

"C'est un des éléments sur lesquels on travaille beaucoup avec nos clients, car cela donne une image pas forcément très bonne aux yeux des consommateurs, et puis cela coûte cher", abonde Jean-Christophe Bugeon, PDG du concurrent Smurfit Kappa France. Il note toutefois que "les consommateurs sont prêts à payer davantage pour des emballages recyclables et respectueux de l'environnement".

  • Un quart des ouvriers français

Préparer ces colis et les acheminer jusqu'à leur destinataire emploie près d'un quart des ouvriers français, selon le sociologue au Centre d'étude de l'emploi et du travail du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), David Gaborieau.

"Ce sont 700.000 ouvriers qui travaillent dans la logistique, plus 800.000 dans le transport, un chiffre qui est stable depuis quelques années", détaille-t-il.

Cela "prend certes de plus en plus de place dans l'activité économique, mais il y a un mode de rationalisation des tâches dans les entrepôts, une forme d'automatisation qui fait qu'il n'y a pas d'explosion du nombre d'emplois". Et les embauches de saisonniers ne concernent que certains acteurs de l'e-commerce, comme Amazon.

"Dans les entrepôts logistiques de la grande distribution, la fin d'année se prépare dès octobre, novembre, et avant la période de Noël, il y a celle des courses de rentrée par exemple, une forme de saisonnalité qui fait que la main-d'œuvre est relativement stable au sein de l'entrepôt", expose-t-il.

Contributeur du CEET : David Gaborieau

Source : La Tribune
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